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DAOUD

Né au Liban en 1970, David Daoud, peintre et sculpteur, vit et travaille en région parisienne. 
Témoin, dans son enfance, de la guerre civile libanaise, il a fui vers la France en 1983. Après des études à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il s’est formé à l’École nationale supérieure des arts décoratifs auprès du sculpteur Charles Auffret, issu de l’atelier des élèves d'Auguste Rodin. 


Malgré l’omniprésence de l’exode, de la nostalgie ou de l’absence dans ses œuvres, celles-ci évoquent davantage le rêve et la poésie que le tourment. Le peintre franco-libanais maitrise l’art de laisser sa place au mystère : les contours des corps sont flous, les couleurs se mélangent, tissant uniquement la trame d’une histoire que chacun est à même de se raconter. Parce que ses peintures parlent de cette quête de l’amour, terrestre ou divin, que nous partageons tous, David Daoud a su toucher un public large et cosmopolite. Exposé régulièrement depuis 2012 au Liban, son talent a été reconnu en Belgique et en France à de nombreuses occasions. La galerie Schwab Beaubourg l’a exposé pour la première fois en 2011. Et en 2013, il a été le lauréat du Prix Frédéric de Carfort de la Fondation de France.

Voici ce qu’a écrit la critique libanaise Carla Yared à propos de la série Réminiscences :

Toute création artistique est-elle une « allégorie de la caverne de Platon » qui explique
les « conditions d’accession des hommes à la connaissance du bien », du bon et du beau?
Les hommes, « tournant le dos à l’entrée […] voient non pas des objets mais les ombres
des objets qui sont projetées contre le mur ». Platon sous-entendait-il que la vérité n’est pas accessible à tous et qu’il est besoin d’intermédiation pour l’appréhender ?
Les ombres des objets projetés contre le mur de la caverne ou sur les toiles sont-ils les tableaux créés-recréés par les artistes qui eux seuls pourraient regarder le soleil et la mort en face ?
En voyant David Daoud peindre, on ne peut s’empêcher de penser qu’il a vécu, regardé, stocké des images, des émotions et des sensations sur la bande de Moebius de son inconscient. Puis, quand la réminiscence opère, il fouille autant dans son esprit que sur sa palette pour retranscrire ses images intérieures avec la plus grande vérité, sa vérité autant que la nôtre.
Cette rétrospective du travail de David Daoud couvre plus de vingt ans de création artistique. La constante, le fil rouge reste la mélancolie suscitée par la séparation, la migration et l’exil. Voilà sa mystique. Ses personnages cheminent. Le cheval et le bateau sont les véhicules de leur errance incessante. La nature,et l’arbre en particulier, sont souvent au cœur des haltes. L’homme ne se fixe jamais. Il va, il vient, il revient, mais n’arrive jamais. Dans ses dernières toiles, l’oiseau remplace l’homme, mais il est comme lui : migrateur !
Les couleurs et les fleurs éclatantes racontent-elles une évolution dans le cœur de l’homme ou de l’artiste ? L’histoire ne le dira pas. Ce qui est sûr cependant c’est que l’empreinte graphique apposée par Daoud sur les toiles est comme une réécriture, un palimpseste qui superpose des états d’être.

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