RUD
FAJA
Artiste albanais
Vit en Pologne
Né en 1994 en Albanie, Rudolf Faja a suivi des études d’art dans son pays, puis en Slovénie. Il vit et travaille maintenant en Pologne. Il a exposé avec un succès grandissant en Albanie, Finlande, Pologne, Turquie, France, où il est maintenant représenté par la galerie Schwab Beaubourg.
« Dans la tendre étreinte de la mémoire, les moments scintillent comme des étoiles sur l’immense velours du temps. Un voyage à travers un paysage de rêve, de nostalgie, où les échos des jours passés murmurent des contes d’innocence et d’émerveillement.
Chaque tableau est un portail vers un monde autrefois familier, maintenant préservé dans la lueur ambrée du souvenir. Du rire qui dansait à travers les prairies ensoleillées à la silencieuse quiétude des nuits éclairées par la lune, chaque coup de pinceau évoque la symphonie douce-amère des jours révolus.
Dans la lente cadence du pinceau contre la toile, nous trouvons du réconfort à travers la beauté des moments qui ne reviendront jamais, mais qui demeurent éternellement dans les recoins de nos cœurs. Les toiles servent de fenêtres vers un monde où l’innocence règne en maître et où les couleurs de l’enfance sont profondes. Dans les chambres faiblement éclairées des réminiscences où le temps se déploie langoureusement comme des volutes de fumée, les souvenirs émergent telle une ode cinématographique au terrain énigmatique de la mémoire.
Aucun des moments représentés ne se reproduira jamais : la première église que j’ai aperçue en posant le pied sur une nouvelle terre inconnue, la vue depuis la fenêtre d’une maison où j’ai autrefois vécu, ma sœur un dimanche paresseux dans une demeure qui n’existe plus, une mère attendant le retour de ses enfants depuis des terres promises, un déjeuner avec des ouvriers, des soirées d’été, des gens faisant la queue pour acheter du pop-corn avant un concert, les escaliers d’une maison vendue, des lieux où nous nous sommes embrassés, des jours froids où nous nous sommes étreints.
Au royaume crépusculaire de ces souvenirs, nous sommes rappelés à la fragilité de l’existence humaine, de la nature éphémère de toutes choses. Et pourtant, au milieu de la fugacité et de la décomposition, existe une beauté profonde et durable, une beauté qui réside non pas dans la préservation du passé, mais dans l’acte même de se souvenir. » — Rud Faja